Je m'appelle Cassandre, j'ai trente-cinq, ans et je vis  en Seine Saint Denis.

Et si j'ai décidé d'ouvrir ce blog aujourd'hui, c'est surtout parce que j'aime à écrire et parce que je voudrais partager mes expériences, plus ou moins douloureuses qui m'ont menées  au point où j'en suis aujourd'hui et parce que je veux croire que tout espoir est permis....

La vie n'est pas simple pour les personnes qui n'ont espéré qu'aimer et être aimées en retour... Souvent, elle fait preuve de contradictions, mais il faut tenir bon et espérer contre toutes désespérances...

Un soir de Printemps, Cassandre voyait le jour, dans un hôpital de Paris.

Lors de l'accouchement, la mère fut très courageuse. Malgré son jeune âge et sa première expérience de don de la vie, elle ne poussa que dees soupirs, sans aucun cri. Elle était vaillante, comme à son habitude, tandis que le père nageait dans sa blouse pour finir en tournant de l'oeil.

Cassandre pesait  dans les trois kilos cinq-cents, et, comme tout bébés bien-portants, sortie du tunnel elle entre dans la vie sans aucune autre protection que les soins qu'elle attend de ses parents. Si seulement elle avait pu prédire ce que serait sa vie, jamais elle n'aurait quitté le sein de sa mère, mais...

Sortie de l'hôpiatl d'où elle avait vu le jour pour la première fois,  blottie dans les bras de sa mère, la petite Cassandre allait connaître le lieu de son quotidien et se familiariser peu à peu avec les personnes sensées l'aimer le plus dans sa vie. Les parents de Cassandre étaient quelque peu spéciaux... La mère avait une foi fervente et le père croyait en d'autres entités. Quant à l'enfant, elle devrait continuer dans ce milieu bien perturbé....

Au bout de quelques mois,, Cassandre fut baptisée, sa mère l'offrit à son Dieu , espérant qu'Il serait à ses côtés tous les jours de sa vie, qu'Il la guiderait dans toutes les étapes, qu'Il la motiverait à surmonter tous les obstacles....

Mais c'était sans compter sur le père de Cassandre qui devait ruminer une autre forme de prières, pour un tout autre destinataire....

Jusque là, choyée par sa maman, Cassandre ne semblait manquer de rien bien qu'elle n'était pas consciente de posséder beaucoup....

Sa mère semblait l'aimer et elle s'en portait bien, mais, jusque là, Cassandre ne se préoccupait même pas de l'existence de son père.

Sa mère l'emmenait partout où elle se rendait, comme si elle  pressentait que le malsain, à pas de géant, s'approchait, pour ravir l'innocence de son enfant...